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Destins de Fortune – Les grandes fortunes et l’immobilier de prestige

Destins de Fortune – Les grandes fortunes et l’immobilier de prestige

Bonjour et bienvenue sur Le Blog Patrimoine Arturo Wealth Management. Je suis Caroline Bonnot, fondatrice du cabinet Arturo Wealth Management et de la chaîne YouTube CaroGestion-Privée, dédiée à l’univers du patrimoine, de l’investissement et du succès entrepreneurial.


Aujourd’hui, nous allons explorer un sujet fascinant : pourquoi et comment les grandes fortunes investissent dans l’immobilier de prestige. Nous verrons d’abord les motivations de ces investissements, puis nous verrons des exemples concrets en France et à l’international (châteaux, hôtels particuliers, résidences en bord de mer ou à la montagne, etc.).


Ensuite, nous aborderons les stratégies patrimoniales et les avantages fiscaux de l’immobilier de luxe, puis sa gestion et optimisation (structure juridique, fiscalité, family office, location, mécénat). Nous illustrerons tout cela par des anecdotes captivantes d’achats spectaculaires ou de rénovations remarquables, pour enfin dégager les enseignements clés que chacun peut retenir.

 

"La terre et l’immobilier ont toujours été des marqueurs de richesse (...) L’immobilier de prestige séduit les plus riches car c’est un actif tangible et stable, une manière de diversifier et protéger son patrimoine, d’améliorer son statut social, et de construire un legs familial."

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Pourquoi les grandes fortunes investissent dans l’immobilier de prestige ?


Les grandes fortunes investissent dans l’immobilier de prestige pour plusieurs raisons complémentaires. D’abord, la sécurité et la valorisation patrimoniale : un bien immobilier de prestige est souvent considéré comme un actif tangible et durable. Contrairement aux placements financiers volatils, la pierre de luxe conserve une valeur solide à long terme et sert de protection contre l’inflation. Historiquement, la terre et l’immobilier ont toujours été des marqueurs de richesse (les châteaux, domaines et manoirs des familles aristocratiques en témoignent). Aujourd’hui, posséder un château historique, une villa au bord de mer ou un penthouse à Manhattan, c’est aussi mettre une partie de son patrimoine à l’abri des fluctuations boursières.


Ensuite, la diversification du portefeuille : pour un entrepreneur ou un investisseur avisé, il est essentiel de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Même si une grande partie de la fortune est placée en actions, private equity ou autres actifs, ajouter de l’immobilier de prestige à son portefeuille permet de diversifier les risques.

Par exemple, si la Bourse baisse, les biens de prestige situés dans des zones très demandées (Paris, Londres, New York, Genève, Singapour…) peuvent continuer à prendre de la valeur. C’est un vrai filet de sécurité patrimonial.


Un autre aspect est l’utilité personnelle et sociale. Ces biens ne sont pas toujours achetés pour être loués : bien souvent, les propriétaires de luxe y séjournent eux-mêmes. Avoir une résidence secondaire dans les Alpes ou sur la Côte d’Azur offre un cadre de vie exceptionnel pour soi-même et sa famille. De plus, posséder des adresses prestigieuses (ou faire partie du cercle des propriétaires de châteaux historiques) confère un certain statut social : cela ouvre des cercles d’influence et offre une image de réussite dans la haute société.


Par exemple, les « tapis rouges » de Vienne ou les prestigieuses réceptions d’hiver en Suisse sont souvent fréquentés par des personnes disposant de châteaux de famille ou de domaines reconnus.


Enfin, la transmission de patrimoine est un moteur important. Investir dans l’immobilier de prestige, c’est souvent préparer la transmission aux héritiers. Les biens de prestige ayant une valeur durable, ils peuvent être légués de génération en génération, à condition de bien organiser la succession. Ils représentent un socle patrimonial « symbolique » qui permet de créer une dynastie familiale. Cette dimension patrimoniale et familiale est très présente chez de nombreux milliardaires qui mettent l’accent sur la pérennité de leur héritage.


En résumé, l’immobilier de prestige séduit les plus riches car c’est un actif tangible et stable, une manière de diversifier et protéger son patrimoine, d’améliorer son statut social, et de construire un legs familial. Passons maintenant à des exemples concrets pour voir à quoi cela ressemble dans la vraie vie.



Exemples concrets d’investissements


Pour illustrer ces motivations, voici quelques exemples bien réels de fortunes ayant investi dans des biens emblématiques.


France – Bernard Arnault (LVMH) :


L’homme le plus riche de France est connu pour son amour du patrimoine et du luxe. En 2022, LVMH (groupe dirigé par Bernard Arnault) a racheté le château viticole de Cheval Blanc (Saint-Émilion) pour environ 3,2 milliards d’euros. Ce domaine mythique, classé Grand Cru Classé A, réunit un château du XVIIᵉ siècle et de prestigieux vignobles. Arnault a également investi dans des projets hôteliers de luxe à Paris (par exemple le futur hôtel Cheval Blanc au 8 rue de Rivoli) et a déployé beaucoup de capitaux dans le secteur culturel (Musée du Louvre, Fondation Louis Vuitton). Son profil montre bien la complémentarité entre patrimoine historique et immobilier de prestige.


 France – Xavier Niel (Iliad-Free) :


Cet entrepreneur du numérique aime aussi les belles pierres et l’innovation. À Paris, Xavier Niel a transformé l’ancienne imprimerie « Site F » en Station F, le plus grand incubateur de start-ups au monde. Investir dans cet immense bâtiment historique du 13ᵉ arrondissement de Paris a coûté des centaines de millions d’euros, certes pour un projet entrepreneurial, mais aussi pour se créer un pôle immobilier d’envergure. Par ailleurs, Niel possède des domaine privés (comme sa résidence secondaire sur l’île de Sein, en Bretagne) qui illustrent la passion des nouvelles fortunes pour des propriétés uniques.


 Espagne – Amancio Ortega (Inditex/Zara) :


Bien qu’Espagnol, Ortega est devenu l’un des hommes les plus riches du monde et un exemple de diversification. Au cours des dernières décennies, il a massivement investi dans l’immobilier en Europe et aux États-Unis. Sa holding, Pontegadea, détient plusieurs immeubles prestigieux. 


Par exemple, des tours de bureaux sur Park Avenue à New York, ou encore le gratte-ciel de Londres sur Oxford Street. Il possède aussi des boutiques phares de Zara dans le monde, ce qui génère un flux de revenus réguliers. Ces investissements immobiliers se chiffrent en milliards de dollars, illustrant la tendance des capitaux industriels vers les valeurs refuges en dur.


 Inde – Mukesh Ambani (Reliance Industries) :


L’homme le plus riche d’Asie possède une résidence privée hors norme : Antilia. C’est un immeuble d’habitation de 27 étages situé à Mumbai, estimé à plus de 2 milliards de dollars. Chaque étage a été conçu par des architectes renommés, avec jardins suspendus, piscine, salle de bal, garage pour des dizaines de voitures, etc. Ce bâtiment extravagant est un bel exemple de « château urbain » moderne. De plus, les Ambani investissent dans d’autres biens de prestige comme un manoir à Londres ou de vastes domaines en campagne pour la famille.


 Moyen-Orient – Familles royales du Golfe :


Les pétrodollars du Golfe dégorgent vers l’immobilier international. Par exemple, le Qatar Investment Authority (QIA), fonds souverain qatari, a acquis plusieurs propriétés emblématiques en Europe : la célèbre tour sur l’avenue des Champs-Élysées abritant les salons du Plaza Athénée à Paris, des hôtels particuliers autour de l’Arc de Triomphe, et même le grand magasin Harrods à Londres.


De même, les princes saoudiens ont investi dans des propriétés luxueuses : on a vu des reportages sur un prince achetant un manoir à Londres 40 millions de livres, ou d’autres acquérant des penthouses new-yorkais pour des centaines de millions de dollars. Ces investisseurs souverains et royaux cherchent des valeurs sûres et des opportunités de rendement dans des marchés stables.


 États-Unis – Ken Griffin (hedge funds) :


Les nouvelles fortunes de la tech ou de la finance n’hésitent pas à dépenser des sommes record. En 2019, Ken Griffin, milliardaire américain à la tête du fonds Citadel, a battu le record du plus gros achat d’appartement aux États-Unis en payant 238 millions de dollars pour un penthouse au 220 Central Park South à Manhattan. Cet appartement de luxe de 4 500 m² offre une vue sur Central Park et toutes les commodités imaginables. Cet achat spectaculaire montre comment le sommet de la fortune mondiale n’hésite pas à acquérir des résidences hors normes.


D’autres noms célèbres ont fait parler d’eux : Jeff Bezos (fondateur d’Amazon) possède plusieurs maisons de prestige (maison historique dans le quartier affluent de Medina près de Seattle pour plus de 80 millions de dollars, un ranch au Texas, un penthouse à Manhattan), et Mark Zuckerberg (fondateur de Facebook) a acquis au moins cinq maisons dans sa région de Palo Alto (Californie) pour plusieurs dizaines de millions au total, ainsi qu’une grande ferme à Hawaï pour son avenir familial.


 Autres exemples internationaux :


On peut aussi citer le milliardaire Larry Ellison (Oracle) qui a acheté plus de 98 % de l’île de Lanai à Hawaï (300 km²) pour environ 300 millions de dollars, qu’il développe maintenant en éco-destination. George Soros a investi dans des châteaux français pour loger ses activités philanthropiques. Le milliardaire russo-israélien Roman Abramovich avait acquis un château en France (situé au Cap d'Antibes sur la Côte d’Azur, le Château de la Croë) et a financé des projets de rénovation de maisons en Angleterre.


Nicolas Berggruen, homme d’affaires germano-américain, a longtemps vécu comme un « nomade » malgré sa fortune, mais a fini par acquérir des propriétés à New York, Londres et San Francisco pour y installer des bases familiales. Ces exemples montrent la variété des cas : des entrepreneurs du luxe qui achètent des châteaux et des vignobles, des rois du pétrole qui achètent des gratte-ciels et des hôtels, des magnats de la finance qui défient les records.


Ces cas concrets illustrent à la fois le rayonnement mondial des investissements et la pluralité des profils : fortunes françaises (Arnault, Niel), européennes (Ortega), américaines (Griffin, Bezos), asiatiques (Ambani), et des fonds souverains du Moyen-Orient. Nous l’avons vu, ils achètent châteaux historiques, hôtels de luxe, villas de bord de mer ou chalets de montagne.


Passons maintenant à la dimension stratégique et patrimoniale de ces investissements : quels sont les avantages précis qu’ils en retirent ?


"Posséder un bien mythique – comme un ancien palais ou un domaine viticole de renom – donne une valeur symbolique qui va au-delà du simple rendement, et c’est précisément ce genre d’actif immatériel qu’on souhaite léguer à ses héritiers."


Stratégies patrimoniales et avantages de l’immobilier de luxe


Lorsqu’une grande fortune aborde l’immobilier de prestige, c’est souvent dans le cadre d’une stratégie patrimoniale globale. Voyons les principaux avantages de cette classe d’actifs :

 

Valorisation à long terme :


Les biens de prestige situés dans les emplacements les plus recherchés ont tendance à prendre de la valeur. Par exemple, le mètre carré dans les quartiers les plus chics de Paris ou Londres a augmenté sur plusieurs décennies bien au-delà de l’inflation. Ces placements bénéficient ainsi d’une hausse de capital qui vient nourrir le patrimoine global de la famille.


Même si le rendement locatif direct peut sembler faible (beaucoup de propriétaires de luxe occupent personnellement leurs biens plutôt que de louer), c’est la plus-value potentielle à la revente qui compte. On investit donc « pour les générations futures » : un château ou une villa familiale est considéré comme un héritage qu’on peut éventuellement transmettre ou vendre en s’appuyant sur la croissance historique du marché immobilier haut de gamme.


Diversification de portefeuille :


Comme on l’a dit, placer des capitaux dans l’immobilier de luxe permet d’équilibrer le portefeuille. Cela évite de dépendre uniquement des marchés financiers ou d’un secteur économique particulier. Par exemple, si un milliardaire a tout dans le secteur tech et que celui-ci subit une crise, la valeur de ses propriétés de prestige (appelées aussi « asset tangibles ») peut amortir le choc.


C’est le principe de la diversification patrimoniale : chaque actif réagit différemment aux cycles économiques. L’immobilier reste souvent l’un des plus stables, notamment les biens très rares (un palais à Venise, un penthouse à Singapour, un château en Écosse) qui continuent d’être recherchés par les ultra-riches du monde entier.


Rendement indirect et utilisation personnelle :


Même si ces propriétés ne sont pas forcément achetées pour générer un revenu locatif, elles peuvent produire un rendement indirect. Certains milliardaires louent occasionnellement leurs biens pour des festivals, des tournages de films ou des grands événements privés. Par exemple, un château de famille peut rapporter de l’argent lorsqu’on y organise des mariages ou des conventions.


De plus, en investissant dans l’immobilier de prestige, les riches bénéficient eux-mêmes d’un cadre de vie exceptionnel sans payer de loyer. On peut estimer cela comme un « retour sur investissement » non financier, mais social : l’usage personnel de ces lieux exclusifs.


 Statut social et réseau :


Détourner l’immobilier de luxe à des fins de promotion sociale est aussi un avantage implicite. Posséder une adresse prestigieuse confère du capital social : on entre dans des cercles très fermés. Imaginez une réception donnée dans un palace historique ou une nuit de gala dans un château perché – seuls quelques élus triés sur le volet ont accès à ces lieux.


Les grandes fortunes utilisent donc l’immobilier de prestige comme un outil de réputation : cela peut renforcer leur image de réussites hors normes et leur permettre de tisser des liens d’affaires ou personnels avec d’autres membres de l’élite mondiale. En somme, c’est un investissement relationnel en plus d’un investissement patrimonial.


 Transmission facilitée :


Sur le plan fiscal et successoral, les biens de prestige peuvent être transmis de façon optimisée. Dans beaucoup de pays, il existe des dispositifs pour réduire les droits de succession sur des biens historiques ou culturels (via les fondations ou les régimes de mécénat).


Par exemple, en France, un château classé Monument Historique peut bénéficier de déductions fiscales s’il est ouvert au public ou restauré avec soin. Les grandes familles créent parfois des family offices et des holdings spécifiques (SCI en France, trusts aux États-Unis ou en Suisse) pour détenir ces biens et organiser leur transmission. L’objectif est de préserver le contrôle familial sur plusieurs générations tout en limitant l’impact fiscal.


De plus, posséder un bien mythique – comme un ancien palais ou un domaine viticole de renom – donne une valeur symbolique qui va au-delà du simple rendement, et c’est précisément ce genre d’actif immatériel qu’on souhaite léguer à ses héritiers.


En résumé, l’immobilier de prestige offre aux plus riches une rentabilité patrimoniale (valorisation, diversification, et parfois revenus complémentaires) ainsi que des avantages moins quantifiables (prestige, réseau, et transmission facilitée).


Tous ces éléments font de cette catégorie d’actifs un pilier stratégique dans la construction du patrimoine des milliardaires. Mais posséder ces biens demande aussi une gestion spécifique et optimisée, que nous allons aborder dans le chapitre suivant.


"La gestion de l’immobilier de prestige est prise en charge par des équipes spécialisées qui combinent finance, droit et gestion d’immeuble. C’est un vrai métier à part entière au sein des grandes fortunes."


Gestion et optimisation


Acheter un château ou un penthouse de luxe ne suffit pas : encore faut-il gérer ces biens avec rigueur et stratégie. C’est là qu’interviennent la structuration juridique, la fiscalité, et l’organisation par un family office.


Structure juridique et fiscale :


Les grandes fortunes utilisent souvent des véhicules légaux pour détenir leurs biens de prestige. En France, cela peut être une Société Civile Immobilière (SCI) ou une fondation. À l’étranger, on emploie fréquemment des sociétés écrans, des holdings ou des trusts, afin de protéger l’anonymat et d’optimiser les droits d’achat et de succession.


Par exemple, un hôtel particulier parisien peut être acheté par une holding luxembourgeoise détenue par la famille, ce qui permet de bénéficier de conventions fiscales internationales avantageuses. Un bien en Suisse ou à Dubaï pourra être placé dans une structure locale pour profiter d’un environnement à faible taxation.


L’objectif est de réduire l’imposition (droits de mutation à l’achat, taxes foncières, impôts sur la fortune) tout en conservant le contrôle absolu. C’est un jeu complexe : un mauvais montage peut entraîner des redressements fiscaux importants.


Family office et gestion courante :


Les plus grandes fortunes disposent en général d’un family office, c’est-à-dire d’une structure de gestion privée qui chapeaute l’ensemble du patrimoine. Ce family office s’occupe de tout : de l’entretien des biens de prestige (rénovations régulières, assurances spécifiques, gardiens, etc.) à la gestion administrative (paiement des impôts locaux, relations avec les autorités locales).


Par exemple, un château en France aura peut-être un régisseur à plein temps, tandis qu’une résidence aux États-Unis aura un gestionnaire local pour s’occuper de la sécurité et du personnel. Ce service permet d’éviter les écueils classiques (oui, c’est cher à maintenir un grand domaine !).


Les family offices veillent aussi à la diversification : ils analysent quand vendre ou acheter un bien, quand le transformer en hôtel de luxe pour en tirer un revenu, ou quand l’intégrer dans une fondation.


 Location partielle :


Investir dans la rénovation ou la conservation de biens de prestige peut ouvrir droit à des avantages fiscaux importants. En France, par exemple, un propriétaire qui restaure un monument historique peut déduire la totalité du coût des travaux de ses impôts, à condition d’ouvrir le monument au public un minimum de jours par an.


Ainsi, un milliardaire français qui rachète un vieux château pour le réhabiliter comme hôtel-restaurant de luxe peut bénéficier d’un allègement de taxes considérable. De la même manière, sponsoriser la sauvegarde d’un site historique ou transformer une demeure en musée peut donner droit à des réductions d’impôt (mécénat).


Plusieurs grands patrons jouent cette carte : ils finissent par se constituer un réseau de bienfaiteurs (par exemple des Légion d’honneur honorifiques) en finançant des projets culturels, tout en protégeant leur patrimoine.


 Exemples concrets de gestion :


Citons un exemple illustratif : Larry Ellison possédait une somptueuse villa à Malibu, qu’il a un temps louée au prix fort avant de la céder à une fondation (œuvre de votre choix). Cela lui a permis de bénéficier d’avantages fiscaux américains (le don à une fondation reconnue permet une déduction d’impôt).


Par ailleurs, Armand Arkhurst, famille suisse, a mis son hôtel particulier parisien en location longue durée à un fonds d’art, afin de couvrir ses charges. En somme, la gestion de l’immobilier de prestige est prise en charge par des équipes spécialisées qui combinent finance, droit et gestion d’immeuble. C’est un vrai métier à part entière au sein des grandes fortunes.


Maintenant que nous avons vu ces aspects stratégiques, détendons-nous un peu avec quelques anecdotes captivantes sur des achats ou des rénovations spectaculaires dans l’univers des grandes fortunes.




Anecdotes captivantes


Pour maintenir votre attention, voici quelques histoires étonnantes et vraies sur l’immobilier de prestige.


 Nicolas Berggruen, le milliardaire « sans maison » : 


Au début des années 2000, l’homme d’affaires germano-américain Nicolas Berggruen a refusé de s’établir dans un seul pays, préférant une vie de globe-trotter. Il a longuement vécu dans des appartements luxueux à New York, San Francisco et Londres, mais sans attache définitive. Il a même dépeint sa vie comme celle d’un « citoyen du monde » qui n’accumule pas de biens.


Cependant, en 2019 il a finalement changé de stratégie : sentant l’âge venir, il a acquis des propriétés permanentes pour sa famille – notamment un appartement historique à Barcelone, l’achat d’une maison en Grèce et un pied-à-terre à Paris. Cette anecdote illustre qu’au bout du compte même les « nomades du luxe » finissent par investir dans l’immobilier de prestige, souvent pour la transmission ou la consolidation de leur patrimoine familial.


 Ken Griffin et le record de la tour Central Park South : 


En mars 2019, le financier Ken Griffin a décroché le record mondial du prix de l’immobilier résidentiel en dépensant 238 millions de dollars pour un penthouse en duplex situé dans la tour ultra-luxe 220 Central Park South à New York. Ce seul appartement de 4 500 m² offre une vue panoramique sur Central Park et comprend des équipements tels qu’une salle de cinéma privée, une piscine intérieure, un salon de réception, etc.


Cette acquisition historique montrait l’appétit sans limite de l’élite mondiale pour le « trophy real estate ». Pour la petite histoire, c’était la même tour où l’américain Michael Dell (fondateur de Dell Technologies) et l’algérien Nujeid Toumi avaient déjà acheté séparément des étages pour un total de plusieurs centaines de millions plus tôt. Cette anecdote met en lumière jusqu’où certaines fortunes sont prêtes à aller pour obtenir le bien immobilier parfait.


 La donation de l’Aga Khan à la Suisse : 


L’Aga Khan (prince et leader spirituel de la communauté Ismaélienne) est une figure atypique qui illustre bien l’alliance patrimoine culturel – immobilier. En 2012, il a fait la une des journaux pour avoir donné deux de ses palais à la Suisse – le Palais Prangins et le Palais EYN de Genève – à titre privé.


Plutôt que de vendre ou d’abandonner ces magnifiques demeures historiques, il les a transférées à l’État suisse sous condition de les préserver et d’en faire des musées ouverts au public. Ce geste de mécénat lui a certainement valu des avantages fiscaux (exonération de taxes) mais surtout il a gravé son nom dans le patrimoine culturel mondial. C’est un bel exemple de la façon dont un milliardaire peut gérer un immobilier de prestige de manière originale : en le convertissant en héritage collectif.


 Mukesh Ambani et la ville d’Antilia : 


Déjà mentionnée, l’histoire d’Antilia est à elle seule digne d’un conte moderne. En 2010, Mukesh Ambani a fait construire à Mumbai un gratte-ciel résidentiel de 27 étages pour sa famille, plus haut que la tour Eiffel quand on compte jusqu’au sommet ! Ce n’est pas seulement une maison, c’est une véritable petite ville verticale : on y trouve plusieurs piscines, un garage pour 168 voitures, une salle de cinéma, une salle de bal et même un jardin suspendu.


Son coût estimé dépasse le milliard de dollars, et la valorisation actuelle d’environ 4,6 à 4,8 milliards de dollars en fait le gratte-ciel résidentiel le plus cher du monde. L’anecdote amusante : Ambani a dû embaucher un staff de plusieurs centaines de personnes (jardiniers, voiturier, cuisiniers, yoga-teachers, etc.) pour entretenir Antilia. Cette folie architecturale montre jusqu’où peut aller une fortune indienne pour symboliser la prospérité d’une dynastie familiale.


 Un hôtel transformé en château familial : 


En France, une anecdote récente concerne un entrepreneur lyonnais devenu milliardaire grâce au courtage. Celui-ci avait acheté en 2016 un hôtel particulier du XIXᵉ siècle à Lyon, en plein cœur de la Presqu’île. Plutôt que de le laisser en location, il a lancé une rénovation complète pendant trois ans pour le transformer en résidence privée familiale de rêve.


L’opération a coûté des dizaines de millions d’euros et impliqué des artisans d’art (décors en stucs, menuiseries anciennes, tapisseries). À chaque étape, il conservait le style historique – voire l’enrichissait – pour ne pas dénaturer le patrimoine. Cette rénovation exemplaire a été saluée comme un beau geste en faveur du patrimoine local, et l’entrepreneur a bénéficié d’avantages fiscaux sous forme de crédits d’impôt pour rénovation de monument historique.


Cela nous rappelle que derrière chaque façade cossue, il y a souvent un travail de longue haleine payé par ces fortunes.


Ces histoires surprenantes montrent l’imagination et l’ampleur des projets des très riches : qu’il s’agisse d’un gratte-ciel privé, d’une donation altruiste, ou de la reconversion luxueuse d’un hôtel.


À présent, tirons-en quelques enseignements concrets pour nous inspirer de ces modèles patrimoniaux…



Enseignements clés


Pour conclure, voici les principaux enseignements et conseils que l’on peut retenir de ces destins de fortune :


Un hôtel transformé en château familial : 


Comme nous l’avons vu, l’immobilier de prestige doit être abordé comme un placement de long terme. Ne comptez pas faire un profit rapide : c’est plus une assurance sur plusieurs décennies qu’un coup financier.


Il faut lier sa croissance patrimoniale à celle de l’emplacement (ville, quartier) et jouer la carte de la qualité (belle localisation, construction durable). En pratique, si vous avez un projet d’investissement, pensez à diversifier : un mix de parts de SCPI ou de foncières cotées avec un projet concret peut imiter, à petite échelle, les stratégies des grandes fortunes.


 S’appuyer sur des experts et structures adaptées : 


Les grands investisseurs ne font rien seuls. Ils travaillent avec des avocats, notaires, fiscalistes et family offices spécialisés dans l’immobilier de luxe. Pour un particulier, cela signifie qu’il ne faut pas hésiter à demander conseil (expertise patrimoniale, planification successorale).


Par exemple, si vous achetez un bien d’exception, envisagez de le mettre dans une société (en France, une SCI) pour faciliter la gestion et la transmission. N’oubliez pas d’anticiper les taxes (droits de donation, impôt sur la fortune immobilière…) en amont pour éviter les mauvaises surprises.


 Rénover intelligemment et envisager le mécénat : 


Si vous investissez dans un immeuble ancien ou un objet patrimonial (un hôtel particulier, un château), pensez à la rénovation de qualité. Non seulement un bien qui est bien entretenu prend de la valeur, mais de nombreux dispositifs fiscaux encouragent la restauration du patrimoine.


Par exemple, en France, les travaux sur un monument historique sont déductibles d’impôt. Donc, un entrepreneur qui rachète un hôtel particulier peut presque « vendre » son travail de restauration à l’État en échange d’économies d’impôt. C’est une façon de s’inspirer de ce que font les grandes fortunes (comme l’Aga Khan ou certains mécènes) : transformer un investissement privé en une œuvre d’intérêt public.


 Penser héritage et statut social : 


L’immobilier de prestige porte en lui une histoire et un message. Lorsque vous choisissez un bien, posez-vous la question de l’usage familial (loisirs, réunions, image). Certaines propriétés peuvent devenir des symboles : par exemple, créer de petits événements familiaux chaque année dans votre domaine, comme le font certaines familles, permet de renforcer le lien générationnel autour du patrimoine.


De plus, entretenir un bel immobilier peut vous ouvrir des opportunités de contacts (réseautage dans des clubs privés, participation à des associations de préservation du patrimoine, etc.). N’oubliez pas que pour ces fortunes, le patrimoine est aussi un miroir de leur engagement dans la société.


 Restons modestes et inspirés : 


Enfin, gardez à l’esprit que la majorité d’entre nous ne peut pas (et ne doit pas) se lancer dans des achats aussi dispendieux. Toutefois, l’esprit des réussites patrimoniales peut inspirer notre manière d’investir à notre échelle. Cela veut dire viser la qualité plutôt que la quantité, épargner pour se constituer une épargne immobilière, et se former en gestion de patrimoine.


Que l’on parle de placements boursiers, d’immobilier locatif ordinaire ou de la transmission d’une PME familiale, les principes restent similaires : vision à long terme, conseils d’experts et diversification.


En conclusion, l’immobilier de prestige nous montre l’étendue des stratégies des très grandes fortunes : c’est un moyen de faire fructifier son patrimoine tout en marquant son passage sur Terre. J’espère que cette plongée dans les coulisses des grandes fortunes vous aura apporté des idées nouvelles. Merci de votre lecture ! N’oubliez pas de vous abonner au Blog Patrimoine Arturo Wealth Management ou à la chaîne YouTube CaroGestion-Privée pour continuer à découvrir des contenus exclusifs sur l’investissement, le patrimoine et l’entrepreneuriat. À bientôt pour un nouvel article dédié à ceux qui construisent leur futur et leur héritage !



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